Ce sont deux épouvantails. Ils habitent au 2781 rue Rio Marzatore, localité de Castello di Serravalle, commune de Valsamoggia, Province de Bologne, Italie, une ferme que le plan cadastral nomme « Ariette ». Ils sont arrivés là, en automne 89, quand le mur de Berlin s’écroulait. Ils font du théâtre, cultivent la terre et s’occupent de leurs animaux.

Ils font aussi à manger. Au-dessus des Ariettes, il y a la colline la plus haute de toute la vallée. Ils l’appellent « Le toit du monde » et de temps en temps ils montent, jusqu’au sommet, pour regarder au loin. Quand ils sont là-haut, ils se tiennent par la main et restent silencieux. Ils ont fait ce spectacle pour partager ce regard, parce qu’ils ne savent pas l’expliquer avec des mots. Ils ont mis au centre de l’espace scénique une grosse marmite pour faire la polenta et une table si grande et si basse qu’elle ressemble à un lit. Au fond il y a un petit écran, comme une fenêtre, où on voit le temps passer. Ils sont fragiles comme tous les épouvantails qui durent le temps d’un récit, puis retournent à leur état de paille, de bois et de vieux habits. Ils portent le mystère des gestes et des paroles qui racontent le temps de la vie comme si c’était un théâtre des utopies et des passions, le rêve de deux épouvantails.

Après Teatro da Mangiare, Compleano di Terra et Teatro Naturale, voici la suite de nos rencontres avec ces comédiens-philosophes-paysans-cuisiniers qui savent si bien faire leur vie et de nos pensées un théâtre simple et bon (!)

En savoir + : teatrodelleariette.it

 

Distribution

Paola Berselli et Stefano Pasquini Conception

Stefano Pasquini Mise en scène, images et montage vidéo

Avec Paola Berselli, Maurizio Ferraresi, Stefano Massari, Stefano Pasquini

 

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